On m’a récemment fait remarquer que je disposais toujours d’un compte valide pour écrire sur ce blog. Stupéfaction. Alors voilà, je vais faire en sorte de revenir avec vous sur mon expérience récente de tests de socles thématiques pour le jeu Frostgrave.
A l’occasion de la sortie de la seconde édition de ce jeu, une joyeuse bande de dégénérés dont les auteurs de ce blog font partie s’est mis en tête de disposer d’une palanquée de décors, monstres, héros et tapis néoprène adéquats. Particulièrement investi dans ce délire, c’est l’occasion pour moi de partager un peu !
Pour se mettre dans l’ambiance, j’ai décidé de commencer par les bases, ou plutôt, les socles ! J’ai donc testé trois thématiques de soclage : l’intérieur d’une maison en ruine, les rues pavées de Felstad, les étendues sauvages et glacées. Cela pourra servir à présenter à mes camarades des idées afin qu’on s’harmonise un peu (ou pas) sur la manière de mettre en valeur nos figurines. J’ai utilisé des socles de 40mm pour la bonne raison que j’en ai pas mal en rab’.
Commençons cette semaine avec un intérieur de maison abandonné.
Pour customiser ce socle, je me suis servi :
- de bâtonnets de bois (touillettes à café )
- de sable relativement fin (car tout est relatif)
- de petits cailloux (relativement plus gros que le sable)
- de polystyrène extrudé (donc celui qui n’est pas composé de billes agglomérées)
- de colle PVA (ou colle blanche ou colle à bois ou colle vinylique, c’est la même)
- de colle cyanoacrylate (super glue)
- d’un couteau de modélisme (attention chérie)
- d’une pince coupante (ça va couper)
- d’une lime plate de modélisme (peut aussi servir pour les ongles)
- de peintures acryliques mates (gris, gris plus clair, blanc cassé, beige et rose brique)
- de lavis marron et noir (Citadel Agrax Earthshade et Nuln oil)
Pour commencer, j’ai prédécoupé grossièrement mes touillettes puis collé le bois avec de la PVA directement sur le socle. Ce n’était pas une idée démentielle car là où les morceaux de planches se sont bien fixés entre eux, les étapes suivantes ont fait que le tout s’est décollé trop facilement du socle.
Une fois tout cela sec (plus de 2 heures, mais ça dépend de la quantité de colle), j’ai découpé à la pince en suivant la bordure du socle. Le rendu n’est pas parfait et s’améliore en passant une lime. Pour ces finitions, attention au « sens » du bois : nos touillettes sont comme des amas de longues fibres parallèles. Pour limer ce qui dépasse, il faut suivre le sens de ces fibres sinon on risque d’arracher trop de matière d’un coup. Quand on lime, le mouvement doit être perpendiculaire sur les bords courts des touillettes et parallèle sur les bords longs.
On passe ensuite à la texture du bois ! J’aurais clairement pu/dû faire ça avant le collage… J’utilise un couteau de modélisme pour creuser des sillons plus ou moins longs, plus ou moins aléatoires, plus ou moins avec le tranchant ou le non-tranchant de la pointe. Je fais aussi des impacts, je creuse des trous ronds ou allongés, j’use quelques tranches de planchettes. En faisant ça, j’ai décollé sans le vouloir la majorité des morceaux et même trop fendu un des bords en bois.
J’ai recollé de manière non ajustée pour renforcer l’aspect abimé. Cette fois-ci j’ai utilisé de la super glue pour que ça tienne plus durablement. Il a fallu retailler/limer quelques bordures.
Afin d’enrichir un peu ce socle qui pourrait n’être qu’un bête plancher, j’ai décidé d’ajouter un peu de maçonnerie sous la forme d’une brique, de quelques cailloux et de poussière. La brique a été taillée dans du polystyrène extrudé. Pour obtenir des briques assez réalistes, je coupe au cutter une série de briques et les mets dans une boîte avec quelques cailloux. Et là…
Ca fait de jolies briques bien texturées, idéales pour du décor fait maison. Bon là du coup, ça décore un socle. Je commence par coller les cailloux avec de la super glue puis je colle à la PVA la brique et sable.
Passons enfin à la mise en couleur ! J’ai commencé par le bois en souhaitant obtenir un parquet exposé au soleil et à la pluie depuis longtemps. Là où la majorité des boiseries entretenues ont une teinte beige ou marron, elles passent au blanc ou gris une fois confrontées aux éléments. Pour obtenir cet effet, j’ai commencé par une couche de gris moyen : pas besoin de chercher à faire une couche parfaitement homogène, cela ajoute au réalisme. S’en suivent un brossage à sec de gris plus clair suivi d’un brossage moins appuyé de blanc cassé. On termine par un lavis marron pour ajouter du contraste à l’ensemble avec quelques touches de lavis noir dans les zones les plus abîmées.
Pour les débris, j’ai fait les étapes de peinture en même temps que le parquet. Les cailloux sont peints avec le gris de base du bois mélangé à du beige (70/30) et la brique est peinte avec un mélange de ce même gris avec un rose brique (70/30). S’en suivent un brossage avec du blanc cassé sur ces éléments puis un brossage très léger au blanc pur. On termine par un lavis marron. Le sable a été peint en même temps que les planches et recevra un lavis noir en plus pour le faire ressortir d’avantage.
Suite à une suggestion d’un comparse, j’ai tenté une seconde couche de lavis marron sur les planches mais au final je ne suis pas satisfait du résultat (voir photo ci-dessous). J’ai perdu en contraste en voulant teinter un peu plus avec un lavis trop riche en pigments. J’ai donc recommencé les étapes pour le bois et obtenu un résultat qui me convenait plus (voir première photo de cet article).
En conclusion, le rendu du bois me plait bien. J’ai ajouté des débris pour habiller un peu plus le socle. La brique n’est pas vraiment bien intégrée, ça manque de débris pour justifier une gros bloc posé comme ça. Le tout peut sembler trop luisant : un vernis mat protègera la peinture et cassera la brillance. J’espère que ce tuto donnera de l’inspiration et qu’il est suffisamment clair. Dans le cas contraire, vos critiques, questions et conseils sont les bienvenus !
La semaine prochaine, on verra comment sculpter un socle de pavés.
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