La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.
Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Guy de Maupassant
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.
Bonus : les recettes utilisées
Cuir : base en brun carbonisé, brossage en brun carbonisé + terre, puis en terre, et quelques éclaircissements en ossement, puis glacis de terre pour atténuer les éclaricissements trop marqués, et glacis de brun carbonisé + bleu marine foncé pour assombrir le bas et les creux
Drap : base en sous-couche gris clair PA, puis un glacis d’ossement pour dégrader vers le bas (le plus sombre vers le bas), puis une couche de Contrast Skeleton Horde, puis éclaircissements en ossements, puis ossement + ivoire, puis ivoire pur
Bras : sous-couche, nuln oil, ivoire
[…] Un hiver froid et humide, janvier […]
[…] J’avais déjà décrit quelques recettes de pour mon schéma de peinture dans ce précédent article : Nuit de neige. […]