Emelda, ce nom évoque bien des rumeurs dans les tavernes le long de la voie des marches de Grissol. Nul ne sait vraiment d’où elle vient. Elle a tout d’une fille de la haute, avec ses atours et ses manières, et en même temps elle ne revendique aucune ascendance et ne s’appuie que sur ses capacités de lame à vendre pour vivre. Elle est depuis quelques temps très amie avec Thiébault et voyage souvent avec lui, notamment pour toutes les missions dans les terres désolées.
J’ai commencé la campagne Sellswords & Spellslingers avec la figurine d’Emelda peinte par screamX. Après un an de campagne, il était temps d’avoir ma propre figurine. Dans un premier temps, l’idée était d’utiliser la figurine de Brunhild, de chez Westfalia. Je l’avais commandée à l’impression en même temps que Thiébault et j’étais très motivé pour la peindre.
À réception, elle m’a semblé bien menue par rapport à la figurine d’origine. Ayant cette dernière en stock et encore sur grappe, c’était l’occasion de la monter pour comparer la taille. Quitte à la monter, j’en ai profité pour essayer une tête casquée, utilisant une tête imprimée il y a bien longtemps par Seb. Quelques coups de cutter et de lime plus tard, j’ai pu positionner la nouvelle tête, qui me plaisait bien ainsi et donnait un look beaucoup plus dur à la figurine initiale.
Une fois les deux montées et soclées (sur des socles de 28mm), la comparaison fonctionnait bien et j’ai pu passer à la peinture.
Première incarnation
J’ai peins les deux figurines au même moment, utilisant la même palette de peinture pour les deux, reprenant ainsi les mêmes codes couleurs pour chacune.
Pour un peu d’originalité dans mes schémas, j’ai décidé de faire la cape en bleu, mélangeant deux couleurs Contrasts (un bleu électrique et un noir pour désaturer et assombrir) pour la teinte de base et des mélanges de turquoise et gris clair pour les éclaircissements.
J’ai ensuite utilisé un maximum de tons neutres (gris, marrons) pour le reste de la figurine, toujours dans un souci de simplicité. La figurine Citadel, fidèle à cette marque, se peint très facilement, les détails sont bien tranchés pour faciliter le passage du pinceau et tout est assez accessible.
Je peins toujours le socle en premier sur mes figurines, par habitude : c’est une peinture simple à faire qui me permet de m’approprier la figurine avant le vrai travail. En peignant l’intérieur de la cape, j’avais un peu débordé sur le socle… et finalement, ça rendait assez bien cette tâche rouge sur une pierre. J’ai donc ajouté du Blood for the blood God (peinture technique Citadel) sur la lame et le sol. Ainsi, la figurine raconte plus encore.
Seconde incarnation
La figurine Westfalia quant à elle est vraiment très fine avec des détails trop fins pour mes pinceaux et ma vue. Cependant, elle dégage vraiment quelque chose, avec sa posture décidée, son bandeau sur l’œil et ses accessoires inquiétants (hachoir, crochet…).
Pour sa robe et son tablier, je suis resté sur des noirs et des bruns, toujours pour la simplicité. Comme screamX a peint sa version en blonde, j’ai fait de même afin d’assurer la continuité.
Avec sa pose décidée et très statique, j’ai préféré ne pas ajouter de sang sur la lame.
Finalement, lors de leur première sortie, j’ai lancé un dé pour savoir quelle incarnation j’allais jouer, et c’est la version casquée qui a été choisie par le hasard.
Et contre toute attente, elle a (bien) survécu à sa première sortie sur table !