Quand il s’agit de progresser en peinture de figurines, le mieux est encore de sortir de ses habitudes et de s’aventurer sur des pratiques nouvelles pour nous. Pour moi, c’est à l’occasion d’un défi dans mon association que j’ai franchi ce premier pas. Il s’agissait de peintre une bande de Warhammer Underworld. Si au final personne n’a tenu ce défi (j’ai mis quasiment 1 an à terminer ma bande !), ce fut un très bon moment de peinture pour moi.
Afin de vraiment sortir de ma zone de confort, je me suis fixé 2 contraintes : la première contrainte a été de ne pas utiliser de lavis pour la peinture de la bande (au moins pour les personnages). La seconde était de m’essayer au NMM. Et si au final je n’ai pas complètement respecté ma première contrainte, elle m’a aidé à vraiment progresser et mieux comprendre la peinture sur figurine.
Et pour complètement changer mes habitudes, j’ai commencé par une sous-couche noire avec un zénithal blanc, très prononcé.
Afin de me faire la main et de commencer « facile » (erreur !), j’ai débuté par les démons. Tout à mon penchant « ne pas faire comme tout le monde », j’ai choisi de faire toutes les flammes en vert. En commençant donc par les Brimstones puis l’horreur bleue.
Les Brimstones sont vraiment minuscules et, de ce fait, assez difficile à peindre, notamment faire les dégradés sur de si petites surfaces. C’est aussi la première fois que je peignais des flammes, exercice difficile s’il en est. Afin de ne pas faire comme tout le monde, je suis parti sur des flammes vertes, limites fluos, ce qui m’a permis d’utiliser à outrance le vert fluo de chez Prince August/Vallejo, peinture que j’aime beaucoup pour les effets surnaturels.
Concernant l’horreur bleue, j’étais parti sur des bleus très désaturés, à la limite du gris, mais le résultat ne me plaisait pas. J’avais travaillé tous les dégradés (plus ou moins bien… j’ai encore à m’améliorer), et je ne voulais pas perdre ce travail. J’ai donc simplement fait un glacis avec une encre bleue de chez PA/Vallejo. Le rendu m’a bien plu ainsi et je l’ai gardé. J’ai testé le NMM Or sur les bijoux, pas évident à faire… et qui s’est terminé là aussi avec un glacis, cette fois-ci de Jaune d’or de chez PA Games, un jaune très lumineux que j’aime beaucoup.
Une fois les démons peints, place au gros challenge de mon projet avec les Kairic Acolytes : peindre de la peau.
Pour ça, je suis parti du tutoriel de Squidmar Miniatures.
Et ce fut… compliqué, je ne crois pas avoir passé autant de temps sur des figurines que sur ces deux-là ! J’ai commencé par l’homme, sur lequel j’ai : découvert comment faire la peau, travaillé le dégradé rouge sur l’armure et fait mon premier NMM.
Là aussi, j’ai fait les NMM or en terminant avec un glacis jaune d’or.
Comme j’avais bien galéré à voir les volumes sur le premier, pour la femme, j’ai commencé par un lavis chair afin de mieux voir les volumes. Et ça marche super bien ! Depuis, j’ai découvert l’utilisation des peintures Citadel Contrast, qui font de très bonnes bases et me permettent de bien mieux voir les volumes.
Pour le dégradé rouge des boucliers, je ne parvenais pas à obtenir quelque chose de satisfaisant. C’est alors que je me suis souvenu de ce tuto de Minisocle, qui présente plusieurs manières de rattraper un dégradé. J’ai utilisé la première.
Et pour donner une sorte de texture, je suis revenu à la fin en tapotant avec un vieux pinceau du Jaune d’Or, ce qui donne un effet de velours tout à fait bienvenu.
Je suis ensuite passé sur les « grosses pièces », ou plutôt sur les pièces qui me semblaient les plus complexes et avec le plus d’enjeux. En commençant par l’espèce de sorcier à pattes d’oiseaux.
Cette figurine fut vraiment chouette à peindre, même si son sceptre m’a causé bien des difficultés. J’ai choisi de lui faire l’aile noire, pour un côté plus sombre que ce dont on a l’habitude avec Tzeentch. J’ai bien entendu mis du vert fluo sur plusieurs endroits, afin de rappeler le côté magique.
Afin de nuancer le bleu de la peau, je l’ai ombré avec du Rouge Noir de chez PA, qui donne ainsi des reflets violacés dans les ombres et accentue son côté malsain.
Et pour terminer, la chèvre du chaos, appelée aussi Tzaangor.
En réalité, j’ai peint cette dernière des mois après le reste de la bande… et elle a été vraiment très galère à peindre, l’armure étant assez mal définie, pleine de pièces minuscules. Et j’ai vraiment galéré sur le NMM de la lame, que j’ai bâclé, j’avoue.
Une fois toutes les figurines terminées, il me fallait trouver comment faire les socles et ce ne fut pas si simple. Je voulais au départ les faire en marbre (histoire de m’ajouter encore de la difficulté). Malheureusement (ou heureusement ?), ça ne collait pas avec le découpage des dalles, et je ne parvenais pas à faire quelque chose de joli. Finalement, je suis parti sur un gris très sombre, avec les détails en NMM gris foncé et les tourbillons en vert fluo. Au final, ce choix me plait bien car il fait bien ressortir les figurines et leur donne un aspect bien plus sinistre que ne l’aurait fait un socle plus clair.
Ce projet a été vraiment un plaisir à faire, notamment sortir de ce que je faisais à l’époque, et il m’a fait découvrir tellement de nouvelles techniques. Et l’envie aussi de peindre d’autres figurines de Tzeentch… ce qui m’a amené à acheter une boîte de Warhammer Quest Silver Tower, trouvée en prix réduit dans un Cultura, juste au moment où je la cherchais !
Très beau projet. Bravo pour cette bande superbe et tant mieux si elle t’as sortie des sentiers battus !
[…] de ses habitudes, peindre hors de ses projets habituels. Comme je l’avais expérimenté avec ma bande de Tzeentch pour Warhammer Underworld, sortir de sa “zone de confort” reste le meilleur moyen de progresser. Et c’est […]