Alors non, désolé pour la fausse joie mais pour ce premier bilan trimestriel 2021 de mes activités hobbystique il ne s’agit pas de lever de la fonte.
Depuis janvier je consacre une bonne partie de mon temps hobby à l’agrandissement de mon armée de Nighthaunt pour Age of Sigmar, et plus particulièrement à l’intégration d’unités de ligne et la complétion d’unités existantes. D’où le terme de « prise de masse » pour ceux du fond qui ne suivent pas.
L’idée n’étant pas de faire de la peinture d’exposition mais simplement un tabletop convenable pour présenter assez vite une armée full paint, je ne me suis pas attardé sur certains détails. Pas encore du moins. J’ai visé l’efficacité et compte sur l’effet de masse sur la table.
Allez, suivez le guide.
Commençons par la base, la colonne vertébrale de l’armée, le must-have, l’indispensable : le bloc de chainrasps.
Rien d’original dans cette unité de vingt, je les ai laborieusement rushés en une semaine, à coup d’une heure ou deux de peinture par soir. C’est pas fou mais ça fait le taf. On passe aux suivants.
Quatre glaivewraith stalkers pour compléter mon unité existante.
Grâce à ces quatre lascars mon unité est complète et compte enfin un vrai tambour dans ses rangs. Par contre je ne suis pas prêt de les sortir en partie tant leur profil est peu convaincant. Ils vont gentiment attendre que Games Workshop leur donne un petit up sur leurs caractéristiques avant de voir le jour.
Comme vous pouvez le voir j’ai retiré les socles scéniques et les ai mis de côté pour d’autres projets. Je trouve ça discutable de proposer certaines unités d’une armée sur socles scéniques, et d’autres non. Le résultat est certes joli, mais ça n’aide pas à la cohésion visuelle des socles pour les plus débutants.
Autre unité complétée, les grimghast reapers.
Les reapers et les stalkers sont un peu les unités « what the fuck » de la boîte de base V2 d’Age of Sigmar. Alors que les reapers se jouent par dix minimum la boîte n’en contient que quatre, et les stalkers, jouables à partir de quatre, y sont présents au nombre de cinq… La manœuvre logique est donc de se procurer deux parties nighthaunt de la boîte de base et de transformer deux stalkers en reapers. Rien de bien compliqué pour ça : découpe du crâne de cheval que l’on remplace par un crâne humain, ponçage des épines dorsales, et on découpe de la lame pour la recoller avec un nouvel angle pour lui donner un air de faux. Le résultat n’est pas transcendant, mais ça fait l’affaire d’ici à pouvoir les remplacer convenablement.
Vous pourrez noter que j’ai perdu le glas d’un des reapers durant le montage, je n’ai jamais pris le temps de le remplacer par une faux mais j’aime bien l’imaginer frapper à coups de battant de cloche…
Un nouveau personnage est aussi venu grossir les rangs de mon armée, à savoir Darrakar le Guardian of Souls.
Il s’agit de la figurine exclusive achetable lors des anniversaires de boutique Warhammer. La figurine est jolie, le profil intéressant… Pourquoi s’en priver !?
Dans la boîte la figurine a toutes les options, à savoir les deux armes (hache et masse) et les deux objets (lanterne et sablier). Le sablier est intéressant car il permet d’handicaper la charge d’une unité ennemie si elle est à portée en ne lui laissant qu’un dés de charge au lieu des deux habituels. Circonstancié mais pourquoi pas !?
Une chose surprenante avec les guardians of souls, c’est le choix de GW de rendre ces figurines si compliquées à obtenir. Si vous en voulez un, hormis le marché de l’occasion, vous avez deux possibilités : soit vous achetez Darrakar à l’anniversaire de votre magasin Warhammer, vous avez donc un week-end par an pour l’obtenir ; soit vous achetez la boîte de base V2 d’Age of Sigmar pour obtenir celui qu’elle contient et qui ne présente aucune option (même s’il est bien beau).
Dommage vu que ce profil est quasiment auto-include dans chaque armée Nighthaunt.
J’avais annoncé de la prise de masse, voilà justement le musclé du groupe, le mourngul.
Figurine de Forge World absente du battletome nighthaunt, elle n’en est pas moins jouable au sein de l’armée. Je voulais à la base ne pas mettre de sang sur cette armée, mais avec ce cheval éventré qui sert de base, dur de faire autrement. J’ai songé tailler allègrement dans le cheval pour en faire un tas de débris quelconques sur lesquels le monstre prendrait appui, mais ça aurait demandé pas mal de travail et je voulais vite m’en débarrasser car le mourngul est loin d’être ma figurine favorite.
J’ai aussi inclut cinq hexwraiths, plus pour le fun que pour la poutre.
Les figurines officielles étant plutôt vieilles et surtout pas à mon goût, j’ai préféré partir sur de la conversion d’autres figurines.
Je me suis trouvé deux boîtes de dreadblade harrows et ai récupéré un knight of shrouds monté pour avoir mes cinq cavaliers. Je ne voulais pas trop de doublon, j’ai donc pioché deux bladegheists qui tenaient leur arme à deux mains (très important !), j’ai coupé et mis de côté les chaînes qu’ils traînent ainsi que leurs armes. J’ai percé leurs poings avec une mèche très fine et y ai glissé une tige en fer (il me fallait du fin et résistant, j’avais du fil à souder de poste semi-auto, rien à voir avec le modélisme, mais parfait dans ce cas) que j’ai ensuite collée avec une pointe de superglue pour la fixer. J’ai fais de même avec les armes des deux dreadblades d’origine que j’ai conservé ainsi que pour le knight of shrouds dont j’ai aussi dû redresser le poignet à la bougie (j’ai fais ça comme un sagouin d’ailleurs…).
L’idée étant de les équiper de faux pour que l’unité soit facilement identifiable, je colle des tiges en fer assez longues pour qu’elles fassent des manches de faux convaincants, je les exagère même un peu pour symboliser le fait que ces hexwraiths fauchent loin dans les unités ennemies. Au bout de la tige je colle enfin une lame de faux, soit taillée dans de la carte plastique, soit moulées, et j’habille la tige elle-même avec un serpentin de greenstuff que je texture ensuite avec un outil de sculpture.
J’ai pris soin de prendre deux bladegheists qui tiennent leur arme à deux mains car cela me permettait de convertir leurs deux bras d’un coup et donc de gagner du temps (au lieu de fixer l’arme sur une main puis de trouver une utilité à leur seconde main). Pour fixer les bladegheists sur leurs nouvelles montures, j’ai plié certaines de leurs trainées fantomatiques à la bougie pour qu’elles s’adaptent au canasson.
Le knight of shrouds a vu sa tête remplacée par une plus banale issue de ma boîte à rabiots, j’ai aussi viré le fourreau de son épée et retiré les cornes de sa monture.
Au final je me retrouve avec cinq spectres montés dans lesquels je pourrais aussi piocher pour jouer des dreadblade harrows le cas échéant.
L’ensemble de l’opération ne fut pas de tout repos mais, même si le résultat est loin d’être parfait, j’en suis satisfait. Il fait totalement le taf une fois en jeu.
Autre unité que j’ai espéré « coup de poing », les bladegheists.
Superbes figurines, dynamiques et aériennes, mais une horreur à monter : fragiles, pleines de bout pointus, et surtout avec des assemblages durs à camoufler (par exemple en plein milieu d’une surface lisse). Mais belle unité avec une sacrée gueule et un certain impact une fois de jeu. Comme deux d’entre elles sont parties faire office d’hexwraiths, les deux cavaliers dreadblade harrows se sont vus transformés en bladegheists. Pas compliqué comme opération vu qu’ils brandissaient déjà de belles épées, il suffisait de leur ajouter les chaînes et crochets récupérés plus tôt et de trouver des stèles qui leur serviraient de supports sur le socle.
Je me retrouve donc avec une extension conséquente de mon armée, autant sur le nombre que sur les possibilités qu’elle propose, même si à mon goût ça manque de persos emblématiques et de grosses pièces.
Pour la peinture, encore une fois, j’en conviens j’ai encore un peu de travail sur toutes ces figurines, à commencer par les tours de socles, mais aussi quelques détails mis de côté que je dois reprendre. Je ferais ça petit à petit, pour moi c’est largement jouable en l’état.
Je ne vise pas un gros niveau de toute façon, je cherche juste à faire quelque-chose de « rapide » et de cohérent sur toute l’armée, qu’il se dégage réellement une impression de masse et de nuée sombre et fantomatique. Rien de tape à l’œil, juste de la peinture « good enough » pour faire un tabletop respectable, que mon adversaire ai autant de plaisir à affronter une armée peinte que moi à la jouer, sans pour autant que j’y ai passé trop d’heures.
Peut-être un article wip de ma peinture bientôt, pas dans un but de tuto, juste de partage. 😉
En résumé donc, trois mois de hobby placés majoritairement sous le signe du nighthaunt, je suis satisfait du résultat, ça fait plaisir de pouvoir sortir 1500 pts full paint sans faire les fonds de tiroirs et surtout sans avoir souffert de la mise en peinture elle-même.
Dans les mois qui viennent, encore du nighthaunt, normalement en moins grande quantité (quoique…), mais aussi d’autres projets qu’il me tarde d’entamer tels que ma bande Frostgrave et quelques PNJ, mais aussi du décor… J’ai du pain sur la planche !
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