Perdu dans la forêt de Grissol, le château d’Ys fait l’objet et bien des croyances et autres mythes. Il est dit que le voyageur chanceux le trouvera à son apogée, dirigé par Jeanne d’Ys la fauconnière. Mais la plupart des témoignages rapportent surtout des ruines anciennes, tellement vieilles que la végétation y a repris ses droits…
Ce projet est l’objet de plusieurs tests, notamment l’utilisation de polystyrène expansé et de depron. Il s’agissait de tester plusieurs méthodes, notamment inspirées de White Shark Gaming Studio.
La première tour
Construction
Pour la première tour, je suis parti sur du polystyrène bleu, très dense et très solide, qui m’a été donné par @igor. J’ai découpé au cutter plusieurs pierres de différentes tailles, que j’ai passé au « maracas », c’est-à-dire une boite avec des cailloux dedans pour texturer à peu d’effort une grande quantité de pierres.
Pour ce premier test, je suis parti sur une structure en carton, sur un socle en carton lui aussi. La tour est faite à partir d’un gros tube en carton dont j’ignore la provenance, que j’ai grossièrement découpé au cutter.
J’ai ensuite recouvert cette structure de pierre d’environ 1 cm de profondeur. C’était une erreur : c’est bien trop long à travailler, il faut retailler les pierres une par une pour qu’elles s’ajustent bien entre elles. Pour l’intérieur, j’ai utilisé des pierres bien moins profonde, et le montage en a été bien plus facile et rapide.
J’ai aussi ajouté des rochers faits en morceaux d’écorce de pin (toujours du même grand sac acheté pas bien cher chez Leroy-Merlin), et des bouts de polystyrènes pour faire du volume. De même, j’ai comblé l’intérieur de la tour.
Pour le sol en terre, j’ai utilisé une fois de plus la pâte à bois, que j’ai utilisée aussi pour combler l’intérieur des murs, comme les vrais murs de château fort.
Pour sceller les pierres et faire les joints, j’ai posé de la colle à carrelage pour combler les trous, puis j’ai nettoyé avec un chiffon très très humide. Cela a laissé une texture granuleuse sur toute la surface, et a solidifié le polystyrène.
Peinture
Pour la peinture, j’ai tout d’abord passé une sous-couche faite de peinture acrylique noire mélangée à de la colle à bois diluée avec de l’eau. Ceci permet de solidifier encore la structure. Et je mélange de l’ocre dans le frais pour anticiper la peinture du sol.
Puis j’ai passé plusieurs brossages à secs, en divers niveaux de gris pour les pierres, et en différents marrons pour les parties terre. Une fois bien sec, j’ai passé énormément de jus de différentes couleurs, marron, bleu nuit, vert… pour donner de la nuance à la pièce et préparer la pose de la végétation.
Pour cette dernière, j’utilise de la mousse achetée chez GreenStuffWorld et passée au mixer (en réalité un moulin à café déjà utilisé ici) avec de la fibre de coco trouvée chez Action.
J’utilise aussi beaucoup de touffes d’herbes fabriquée avec la machine à touffe, toujours de chez GreenStuffWorld. Je ne regrette pas cet achat, il ouvre des perspective intéressantes pour le modélisme.
J’ai ensuite complété le décor avec trois sapin customisés, suite au précédent test.
Et me voilà avec un premier décor, qui habille très bien une table de jeu médiévale-fantastique.
Une mise en situation avec plusieurs figurines pour Frostgrave permet de se faire une idée du rendu et de la jouabilité.
La deuxième tour
Construction
Cette deuxième tour est arrivée un peu plus tard, et a été réalisée dans le cadre d’un défi sur le forum de OneMoreMini, Craft ton décor, défi que j’ai animé.
J’ai repris dans les grandes lignes les mêmes méthodes que pour la première tour, à ceci près que le matériau utilisé a été le Depron. Je ne sais trop comment, je me suis retrouvé avec un gros stock de Depron de 4 et 8 mm. J’ai commencé à tester ce matériau à petites dose dans de précédents projets (dont des projets non encore aboutis), et j’avais là l’occasion de tester sur un gros projet.
En terme de conception, j’ai essayé de faire une sorte de symétrie par rapport à la première tour. Et j’ai essayé un rendu un peu plus fini sur le dessus des murs, ainsi qu’un début de chemin de ronde. Les points sur les pierres du pourtour du sol m’ont servi à pouvoir les replacer une fois texturées avec la technique du « maracas ».
Pour le sol, j’ai utilisé ici de la colle à carrelage, dont il me reste un fond de boite. Elle commence à passer, je dois donc la réhydrater et la mélanger à un peu de colle à bois, mais elle reste tout à fait utilisable. Pour une texture intéressante, je tapote avec une vieille brosse à dent une fois la colle étalée.
Peinture
Ici, j’ai repris les mêmes techniques que pour la première tour. Étrangement, je n’ai pas vraiment retrouvé les mêmes teintes. Me baladant souvent en forêt, je vois que les teintes varient beaucoup d’un endroit à l’autre, ce n’est donc pas si grave de ne pas avoir d’uniformité ici… au contraire même.
Afin de ne pas faire trop « redite », je n’ai pas mis d’arbre sur cette tour.
Ici aussi, une mise en situation permet de mieux se rendre compte des dimensions du décor, ainsi que son intégration avec les autres éléments de décors sur lesquels je travaille.
Conclusion
Et me voilà avec deux éléments de décors qui commencent à matérialiser une table assez narrative. Avec des rochers et arbres en plus, j’ai bientôt de quoi faire une table de 90×90 cm dans une thématique forestière.
Et j’ai encore pas mal de petits éléments de décors sur l’établi… à venir très bientôt, en attendant de plus gros projets maintenant que je commence à mieux comprendre les techniques à utiliser.
[…] La suite, c’est du classique avec des brossages à sec avec les mêmes peintures, plus ou moins, que pour les deux tours. […]